Depuis que la préservation de l’environnement est devenue un enjeu majeur pour de nombreux pays, le mouvement du tout à l’électrique s’est amplifié. Les véhicules électriques sont d’ailleurs présentés comme le meilleur moyen de lutter contre la pollution. Pourtant, ces moyens de locomotion alternatifs qui proposent d’utiliser uniquement l’électricité ne sont pas toujours très respectueux de l’environnement. C’est ainsi que l’hybride est progressivement avancé comme une solution d’avenir, même si ce système est encore loin d’être parfait.
Le potentiel des hybrides
Les véhicules hybrides sont proposés sur le marché depuis les années 2000 et Toyota a été le premier constructeur à commercialiser ce type de véhicule. Cependant, les hybrides n’ont réellement gagné en popularité que quelques années après. Les avantages de l’hybride sur le 100 % électrique se sont progressivement fait ressentir au fil des années.
Sur un véhicule entièrement électrique, il faut par exemple utiliser une batterie rechargeable volumineuse, dont la production est assez polluante. Pourtant, même avec une grande batterie, une voiture électrique aura toujours une autonomie moindre comparée à un véhicule à moteur thermique. Son seul avantage réside dans l’absence d’émission de CO2 durant son utilisation.
Pour rembourser sa « dette écologique » liée à la production de sa batterie rechargeable, un véhicule électrique doit rouler sur au moins 50 000 km. Avec une voiture hybride, cette dette écologique est moins importante étant donné que l’auto utilise une batterie rechargeable plus petite.
La batterie en question fournira uniquement une charge capable de réduire la consommation en carburant du moteur. Lorsqu’elle tombe à plat, le véhicule peut continuer à rouler, mais à ce moment, il utilisera complètement son moteur thermique. Même si elle consomme du carburant, la voiture hybride présente une émission de CO2 faible contrairement à ce que peut produire une voiture classique.
S’il y avait suffisamment de bornes permettant de recharger les voitures électriques sur les longs trajets, leur utilisation ne se limiterait plus en ville. Le fait est que la mise en place de telles infrastructures prend énormément de temps. La voiture 100 % électrique n’est de ce fait pas une solution tout à fait viable pour les grands voyageurs pour l’instant. L’hybride se présente de ce fait comme la meilleure alternative étant donné qu’il ne connait pas les mêmes limites que les véhicules électriques.
Les limites de l’hybride
Le coût d’acquisition représente le premier obstacle à l’acquisition d’une voiture avec un moteur hybride. Cela s’explique par le fait que la technologie utilisée pour combiner thermique et électrique est assez complexe à mettre en place. Il en résulte un prix d’acquisition qui peut s’avérer supérieur à celui d’une voiture à moteur thermique.
Ainsi, les voitures hybrides ne sont pour l’instant pas tout à fait accessibles au grand public. Si ce prix n’est pas rapidement vu à la baisse, bon nombre de gens hésiteront encore à adopter ce type de véhicule. De plus, les hybrides n’intéressent généralement que les personnes soucieuses de leur impact écologique. Ce type de véhicule n’impressionne pas particulièrement par ses performances, comme c’est le cas avec les modèles hybrides de Toyota.
Pour fonctionner d’une manière écologique, un hybride a besoin d’être rechargé afin de faire travailler le moins possible son moteur thermique. Or, une étude menée entre 2012 et 2016 révèle que les conducteurs de ce type de véhicule oublient souvent de recharger leurs hybrides.
Au final, le véhicule fonctionne comme une voiture classique la plupart du temps. Ce qui signifie qu’il reste presque tout aussi polluant même sur les trajets courts. Si les conducteurs continuent à mal utiliser la technologie hybride, cette dernière risque de ne pas avoir d’avenir.
L’hybride ou le tout à l’électrique vers 2030
Suite aux études tendant à montrer que les hybrides ne sont pas toujours respectueux de l’environnement, son existence est menacée. Un projet de loi visant à ne plus considérer ce type de véhicule comme un « investissement durable » menace de voir le jour. Si ce projet se concrétise, bientôt aucun hybride ne sera plus produit.
Cependant, les consommateurs, les constructeurs et même l’Ademe (Agence de la transition écologique) pensent que l’hybride reste la meilleure solution pour effectuer la transition énergétique prévue en 2030. Le passage au tout à l’électrique risquerait de provoquer plus de dégâts environnementaux important à cause de la production en masse des batteries.
L’hybride sera en revanche plus écologique, à condition de bien former les conducteurs. Il pourra servir un certain temps jusqu’à ce que les véritables alternatives écologiques au carburant soient exploitables. Parmi les solutions avancées actuellement, il y a par exemple le dihydrogène et le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié). L’hybride peut ainsi représenter l’avenir, mais uniquement si les politiques abondent dans le même sens que l’opinion publique.