Robots agricoles : on n’arrête pas le progrès !

La fiction rejoint progressivement la réalité et les robots commencent à être de plus en plus présents dans notre quotidien. Si les robots de cuisine sont les plus courants, d’autres types de robots deviennent de plus en plus populaires. Ainsi, les robots agricoles commencent à se multiplier sur le marché. En France seulement, près de 10 000 robots agricoles sont actuellement déployés.

Pourquoi utiliser des robots en agriculture ?

L’idée d’automatiser certaines tâches agricoles afin de faciliter la vie des agriculteurs et des éleveurs n’est pas récente. Cela fait en effet plusieurs années que la mise en place de tels engins a été envisagée. Cependant, les facteurs ayant permis la réalisation de cette technologie ne se sont accumulés que depuis ces récentes années.

En effet, la miniaturisation des dispositifs électroniques est actuellement en plein essor. En parallèle, les progrès en informatique, notamment dans la conception d’intelligence artificielle, se sont grandement améliorés. Cela a rendu possible la création d’engins dotés de suffisamment d’intelligence pour être capables de se substituer à l’homme dans certaines tâches.

Les robots agricoles ont ainsi pour objectif de soulager les agriculteurs des tâches répétitives et pénibles. Grâce à leur automatisme, les robots peuvent travailler d’une manière précise. De plus, ils ne connaissent pas la fatigue. Ce qui leur permet de conserver la même qualité de travail, peu importe leur durée de fonctionnement.

Que reste-t-il à faire pour les agriculteurs ?

Même si le robot travaille uniquement pour l’agriculteur, cela ne signifie pas que ce dernier est entièrement libéré de ses responsabilités. Son intervention est toujours requise, notamment pour démarrer le robot ou le programmer. Il se contentera ensuite de surveiller le fonctionnement de l’appareil et de modifier ses directives selon ses besoins.

Grâce aux données collectées par le robot, l’agriculteur pourra prendre les mesures adéquates pour permettre à ses plantations (et son élevage) de s’épanouir. Il sera par exemple plus apte à planifier de manière adéquate les travaux aux champs, ajuster le dosage d’engrais ou d’arrosage, etc.

À quoi ressemblent ces robots ?

Les robots agricoles ressemblent à des engins agricoles ordinaires et peuvent effectuer des tâches simples. Ils sont ainsi capables d’effectuer la récolte, le désherbage, le binage, etc. Mais contrairement aux engins classiques, ils sont dotés de divers capteurs ainsi que d’une intelligence artificielle leur permettant d’opérer de manière plus ou moins autonome. Il existe également divers engins spécialement conçus pour la traite des animaux et la culture maraichère.

Robot Agricole

Une caméra et un système GPS permettent par exemple à ce type d’appareil de se déplacer correctement dans les champs sans se heurter à des obstacles. Leurs intelligences leur permettent de traiter les données perçues par les capteurs afin d’éviter qu’ils n’endommagent la culture. Ils sont aussi en mesure de notifier l’agriculteur lorsqu’ils rencontrent des éléments particuliers dans les champs.

L’utilisation de drone dans le domaine de l’agriculture est également envisagée par de nombreux acteurs du secteur agricole. Ces drones pourraient éventuellement servir à donner des directives aux autres appareils. À titre d’exemple, l’agriculteur pourrait rester à un seul poste et utiliser les caméras du drone pour diriger les autres appareils.

Est-ce une solution rentable ?

Naïo Technologies fait partie des entreprises qui croient en l’avenir des robots agricoles. Ils ont en ce sens créé trois types de robots ayant des fonctionnalités différentes. Pour les cultures maraichères de moins de 10 ha, il y a le Naïo robot OZ. Le désherbage des légumes en planche se fait quant à lui, à l’aide du robot Dino de Naïo. Et enfin, il a le Naïo robot Ted qui fonctionne comme un enjambeur.

Parmi ces trois robots, OZ est le plus abordable puisqu’il est vendu à moins de 10 000 €, ce qui est quand même un investissement non négligeable. Dino coûte quant à lui, 140 000 € et Ted coûte 175 000 €. Au vu de ces prix, il faut logiquement bien réfléchir avant d’acquérir l’un de ces engins. Malgré ces prix, Naïo affirme que la rentabilité est au rendez-vous.

En effet, ces appareils intelligents permettent de réduire les coûts d’exploitation tels que les intrants et la main d’œuvre. En plus de faciliter la vie des agriculteurs, ils les aideront à faire des économies sur le long terme. D’ailleurs, l’utilisation de ces engins peut être mutualisée afin d’en faciliter l’accès.

Quelles sont les limites des robots agricoles ?

La question sur la sécurité est un point essentiel lorsqu’il s’agit de robotique et notamment, de robots agricoles. Ces engins doivent disposer d’un bon niveau d’intelligence pour éviter qu’ils n’endommagent la culture ou ne blessent leur propriétaire à cause d’un bug. Actuellement, les risques que de tels accidents se produisent sont assez limités, mais la sécurité n’est pas encore garantie à 100 %.

Par ailleurs, l’efficacité de ce type de robot n’est souvent garantie que lorsqu’il travaille en milieu intérieur. Lorsque les robots doivent travailler dans les champs, ils peuvent se heurter à différents problèmes. La qualité du sol, les pentes, les obstacles cachés peuvent facilement nuire à leur déplacement et les empêcher de travailler.

Néanmoins, les solutions visant à améliorer la détection d’obstacles sur les robots sont assez variées. Pour le cas de Naïo, les technologies utilisées combinent le GPS et la vision caméra pour aider les robots à se repérer dans une zone et déterminer les lieux où elles doivent passer.

Et enfin, la réglementation fait aussi partie des limites auxquelles doivent faire face les robots agricoles. Ces engins ont des fonctionnalités assez particulières par rapport aux appareils agricoles basiques. Or, la Directive Machine 2006/42/CE ne mentionne que la réglementation pour les machines conventionnelles.

L’amélioration de ce texte de loi est de ce fait nécessaire pour permettre de produire des robots plus conformes à une utilisation agricole. Avec des directives plus claires, les constructeurs pourront produire des robots à la fois pratiques et en accord avec les enjeux environnementaux et sociaux actuels.

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